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10 articles pour alimenter les débats du repas de Noël

[Éphémérides] Les repas des fêtes de fin d’année peuvent parfois être un exercice délicat au sein des familles. Alors si vous avez peur de vous ennuyer, on vous a ressorti dix articles publiés cette année pour alimenter vos débats de Noël et du Nouvel an. L’occasion d’aborder des sujets « touchy » sans tomber dans la polémique. Et de débunker quelques idées reçues.

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10 articles pour alimenter les débats du repas de Noël
Anaïs Belouassa-Cherifi, Grégory Doucet et Jean-Michel Aulas ne passeront probablement pas Noël ensemble.

Procès Aulas : nos preuves

« Un journaliste ne devrait pas écrire ça ». C’est, en substance, ce que l’avocat de Jean-Michel et Alexandre Aulas, Me Alexis Chabert, nous a conseillé de faire, à propos de notre enquête sur ses investissements dans un terminal pour jets privés à Miami. Selon lui, nous n’aurions pas dû écrire d’article, dans la mesure où « JMA » et ses équipes ont refusé de nous répondre.

Contrairement à ce qu’a affirmé le candidat (Coeur lyonnais) à la mairie de Lyon, nous ne l’avons jamais accusé de quelconque pratique illégale. Mais doit-on pour autant arrêter de s’interroger sur ses activités ? On vous laisse juge !

Jean-Michel Aulas a mené le premier meeting de la campagne ce 26 septembre.Photo : PL/Rue89Lyon.

Chargés de missions : héritage Collomb ou méthode Doucet ?

En avril 2025, une affaire délicate est venue plomber la fin de mandat du maire de Lyon, Grégory Doucet (Les Écologistes). Celle dite des « chargés de mission ». Derrière ce terme fourre-tout se cache l’embauche de cadres aux fonctions floues pour entourer l’exécutif municipal. Selon la loi, ces fonctions sont censées être purement administratives, pour le bon fonctionnement de l’activité municipale.

Or, selon un rapport de la chambre régionale des comptes de 2024, le rôle des chargés de mission lyonnais serait très politique. De quoi justifier l’ouverture d’une information judiciaire pour « détournement de fonds publics », et la garde-à-vue de Grégory Doucet, en avril dernier.

Ces chargés de mission « politiques » sont en réalité issus d’un système hérité de l’ancienne mandature de Gérard Collomb. Sauf que Grégory Doucet n’aurait rien fait pour endiguer le phénomène.

Le maire de Lyon, Grégory Doucet à sa sortie de Garde à vue.Photo : PL/Rue89Lyon.

Augmentation des bouchons à Lyon ? Pas vraiment…

ON NE PEUT PLUS ROULER À LYON ! L’argument est utilisé à l’envi pendant la campagne, notamment en raison des chantiers ouverts un peu partout dans l’agglo. On dirait qu’il y aurait de plus en plus de véhicules dans la ville. Pourtant, quand on regarde les chiffres disponibles, la réalité est nettement plus complexe.

D’une part, la circulation automobile dans l’agglomération a baissé depuis 2019, notamment dans l’hyper-centre (-22 %), alors que les modes doux ont explosé (+ 58%).

Parallèlement, il est vrai, l’espace disponible pour la voiture s’est réduit, pouvant provoquer des effets d’engorgement dans certains secteurs. Mais selon les chiffres disponibles, les temps de parcours sur sept trajets-types définis à travers la métropole sont restés stables depuis 2019.

Alors, quelle place laisser à la voiture en ville ? On vous laisse débattre (avec quelques outils) !

Gratuité des transports : Aulas et LFI se rejoignent… contre les écolos

C’est l’une des premières mesures — un peu sortie du chapeau — annoncée par le clan Aulas : rendre les transports gratuits pour tous les ménages lyonnais gagnant moins de 2 500 euros nets par mois.

L’idée est depuis longtemps défendue par l’aile gauche de l’union à la tête de la ville et de la Métro. Mais, le projet défendu par JMA semble un poil bancal, tant sur un chiffrage décrié que par le fait que les transports urbains soient une compétence… de la Métropole.

En outre, celle qui est désormais partenaire de Jean-Michel Aulas (Véronique Sarselli, LR) pour chiper la collectivité à l’écologiste Bruno Bernard est ouvertement contre le projet de gratuité des transports.

Les conscrits sont-ils misogynes ?

Bon là, on avoue, notre titre est (un poil) polémique. Mais il couvre une problématique rarement mise en avant : chez les Conscrits de Villefranche, les femmes sont… interdites du défilé officiel, la fameuse « vague ». Un héritage qui n’est pas vraiment compris par certain·e·s. Tant et si bien qu’en début d’année 2025, une plainte pour sexisme a été déposée.

Derrière ce « coup de com’ », l’idée était d’alerter sur les dérives d’une tradition où la place des hommes est encore dominante.

Depuis 2021, « nouvelle vague » enchaine les actions pour demander plus de places pour les femmes dans les conscrits de Villefranche.Photo : DR

La contraception, une affaire d’homme

En parlant d’hommes, on ressort aussi un article publié cet été, et qui aborde là aussi une réalité méconnue : la contraception hormonale masculine.

La pratique est connue depuis longtemps, mais la recherche souffre encore d’un sous-investissement chronique. Pourtant, cette pratique répartit mieux la charge de la contraception hormonale, aujourd’hui trop souvent réduite à la pilule contraceptive.

Lyon, 4e ville de France : et alors ?

Le sujet est encore ressorti des cartons en cette fin décembre, avec la publication des données démographiques actualisées de l’Insee, qui confirment la tendance de ces dernières années : Lyon perd des habitants, et Toulouse en gagne. La ville rose devrait devenir la troisième ville de France d’ici un ou deux ans.

Mais, à l’heure où les candidats à la Ville et à la Métropole mettent en avant la « perte d’attractivité » de la ville due à la politique écologiste (coucou Véronique Sarselli), on se pose la question : perdre des habitants à Lyon signifie-t-il nécessairement que l’agglomération perd en attractivité ? Comme souvent, « c’est plus complexe que ça ». On vous laisse lire notre travail à ce sujet !

Piétonniser le centre-ville, un calvaire pour les commerçants ?

Là encore, l’argument est souvent répété : la piétonnisation du centre-ville de Lyon, illustrée par la mise en place de la Zone à trafic limité (ZTL) en Presqu’île, serait la cause (seule et unique selon certains) de la défaillance de nombreux commerces.

L’équipe de Jean-Michel Aulas multiplie les coups de com’, comme en septembre avec la charcuterie Bonnard, un établissement en difficulté depuis de nombreuses années, bien avant l’arrivée des écologistes.

Pourtant, les causes des difficultés des commerçants du centre sont multiples : achats en ligne, baux commerciaux qui explosent, précarité des ménages…

En France, de nombreux exemples illustrent l’impact positif qu’a eu la piétonnisation de certains quartiers de centre-ville sur l’activité commerciale. Cela pourrait bien être de même à Lyon. De quoi déconstruire l’argument « no parking, no business ».

Les écolos dépensent mal, vraiment ?

En décembre, Véronique Sarselli (LR) et Jean-Michel Aulas (Cœur Lyonnais) ont tancé « l’insincérité » du budget de la Métropole de Lyon, accusant les Verts de gestion « verticale », d’un « manque de transparence » et d’un « dogmatisme ».

Dans une France en crise budgétaire, les élus de la Métro viennent de voter un budget en légère augmentation. La droite dit craindre un effondrement de l’épargne et une augmentation de la dette.

Reste que, dans les faits, la dette est stable depuis 2020. Elle a baissé avant de réaugmenter à partir de 2023. L’épargne elle, a effectivement baissé depuis deux ans, en raison – notamment – des efforts budgétaires demandés par l’État. Efforts auxquels la Métropole n’a pas voulu répondre par une baisse de ses ambitions en matière sociale. Austérité versus services publics, vous avez en tout cas de quoi débattre !

Véronique Sarselli et Jean-Michel Aulas, au local de campagne de Cœur Lyonnais, cours Albert Thomas (Lyon 3ᵉ).Photo : MP/Rue89Lyon

Pradel et son autoroute : les légendes urbaines ont la vie dure

Louis Pradel, maire-bétonneur de Lyon dans les années 70, n’a plus vraiment la cote. Une partie de son héritage urbanistique est aujourd’hui largement décrié.

Reste que selon notre contre-enquête, publiée en octobre dernier, une légende urbaine reste (faussement) accolée à « Zizi béton » : celle de l’autoroute du Vieux-Lyon. Selon nos recherches, ce projet n’aurait en réalité jamais existé.

Certains briscards lyonnais n’ont pas tardé à réagir en nous assurant que cette autoroute aurait bien dû être construite dans le prolongement du pont Maréchal-Juin. Lisez notre article, ça fera toujours une bonne anecdote à raconter aux anciens !

À l’origine de la légende urbaine de l’autoroute du Vieux-Lyon : le pont Maréchal-Juin.

#Grégory Doucet

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