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Un rassemblement à Lyon pour les droits des travailleuses du sexe

Mercredi 17 décembre, à l’occasion de la journée internationale pour mettre fin à la violence envers les travailleuses du sexe, un rassemblement est organisé devant l’hôtel de Ville à Lyon.

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Une manifestation a eu lieu contre la loi du 13 avril 2016, devant l’hôtel de ville de Lyon. Crédit Pierre LEMERLE

Souvent reléguées aux confins des villes, indésirables, les travailleurs et travailleuses du sexe ont décidé de se faire entendre, mercredi 17 décembre. Avec des associations et syndicats, ils et elles organisent un rassemblement devant l’hôtel de Ville de Lyon, place de la Comédie (Lyon 1ᵉʳ), à 18 h 30.

L’occasion de dénoncer les « violences physiques et institutionnelles » dont ils et elles sont victimes, et de demander la mise en place de mesures protectrices pour la profession.

« Les violences sont multiples : vol d’annonce en ligne, coups, chantage, viols, écrivent ces travailleur·euses dans un communiqué. Mais, aussi, refus du dépôt de plainte au commissariat, dossiers à charge contre les mères isolées pour la garde des enfants, expulsion du logement, discrimination bancaire, expulsion des migrant.es séropositives, refus de soins. »

Les signataires de l’appel à manifester pointent aussi la décision de Donald Trump de l’arrêt des fonds pour la lutte contre le sida dans le monde. Un choix qui prive des personnes séropositives de traitement et fragilise la santé sexuelle des travailleuses du sexe.

Des arrêtés anticamionnettes des travailleuses du sexe toujours en vigueur à Lyon

En France, la prostitution n’est pas interdite en tant que telle, en revanche, y avoir recours en tant que client est illégal, tout comme le proxénétisme. Un terme qui désigne à l’origine les personnes qui organisent la prostitution d’autres personnes. Mais, celle-ci a une application élargie en France, et peut par exemple englober une prostituée qui partagerait son logement avec d’autres.

« L’État nous isole et nous empêche de nous protéger mutuellement ! », s’indignent les signataires de l’appel. On oublie alors notre culture, notre savoir communautaire de protection et de santé sexuelle. »

Ce à quoi s’ajoute des décisions locales comme à Lyon. Depuis 2001, la mairie de Lyon a successivement pris des arrêtés anticamionnettes pour empêcher les prostituées de se garer dans plusieurs quartiers de Lyon. Les manifestant·es appellent à la suppression de ces arrêtés. Du côté de Gerland, le relais a été pris par la préfecture.

En 2025, la Ville de Lyon et la préfecture du Rhône s’étaient entendues pour trouver une solution pour apaiser les tensions entre parents et prostituées à côté de la plaine des Jeux à Gerland. Des « horaires » ont été mis en place pour que les enfants et les activités de prostitution ne se croisent plus, sans pour autant chasser totalement les travailleuses du sexe.


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