Plusieurs collectifs, syndicats et partis politiques appellent à une manifestation dimanche 7 décembre à Charpennes (Villeurbanne) à 14 h 30. Ce rassemblement a pour objectif de s’opposer au meeting de lancement de campagne pour les élections métropolitaines de Tiffany Joncour (Rassemblement national), ayant lieu le même jour, à 15h, aux Terrasses du Parc.
« Il est hors de question qu’un parti politique d’extrême droite raciste, aux origines fascistes, lance sa campagne aux élections de la Métropole de Lyon en toute sérénité, sans réaction de notre camp », écrivent les organisateurs du « contre-rassemblement », parmi lesquels la CGT, Solidaires, Nous toutes Rhône, La France Insoumise, le NPA ou encore Extinction Rebellion.
Dans la nuit du samedi 30 novembre au lundi 1ᵉʳ décembre, les collectifs « Antifa » et « Non au RN » ont tagué les vitres du lieu d’accueil du meeting. Un mail de revendication a été envoyé à plusieurs médias avertissant que « tous les lieux liés de près ou de loin à l’extrême droite seront désormais attaqués ».
Meeting du RN : Julien Odoul et Edwige Diaz, invité·es de Tiffany Joncour à Villeurbanne
La candidate d’extrême-droite a invité les députés et porte-paroles du RN de l’Yonne, Julien Odoul et de Gironde Edwide Diaz. Des profils aux pedigrees symptomatiques, pour les organisateurs de la manifestation, de « l’opacité, la prédation, l’intolérance et la violence qui imprègnent le RN ».
Pour rappel : Julien Odoul a été condamné pour recel de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistant·es parlementaires du Front national (ancien Rassemblement national) au Parlement européen. Le député a écopé de huit mois avec sursis simple et d’une peine d’inéligibilité d’un an. Il a fait appel de cette décision.
Fin août, Les Jours ont révélé les frais kilométriques démesurés de certain·es candidat·es Rassemblement national (RN) pour les législatives de 2024. Edwige Diaz en fait partie. La députée de Gironde était également concernée par une enquête du parquet européen pour des soupçons d’emplois fictifs lorsqu’elle était l’assistante parlementaire d’un eurodéputé RN en 2018-2019. L’enquête a été classée sans suite.
Quant à Tiffany Joncour, qui a annoncé fin octobre sa candidature à la Métropole de Lyon, Streetpress écrivait en juillet 2024 que des groupuscules violents d’extrême droite radicale, comme Génération identitaire et Les Remparts, dissous en juin 2024, avaient collé pour sa campagne.
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