« Aucun enfant ne doit dormir dehors. Un toit, c’est un droit », écrivent les collectifs Jamais sans toit et Hébergement en danger. Tous deux appellent à une manifestation « pour défendre le droit à l’hébergement et au logement » au départ de Jean-Macé (Lyon 7ᵉ) à 15h. Un rassemblement est également prévu à partir de 17h30 devant l’Hôtel de ville (Lyon 1er). Plusieurs autres collectifs et syndicats ont rejoint cet appel.
À l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant, enseignant·es et travailleur·euses sociaux se mettent en grève pour alerter sur « l’explosion du sans-abrisme infantile » constituant « une atteinte grave aux droits fondamentaux garantis par la CIDE [Convention internationale des droits de l’enfant, ndlr] et génère une forte souffrance au travail pour les professionnels chargés de ces enfants », précise le communiqué du collectif Jamais sans Toit.
À Lyon, 270 enfants vivent à la rue
Les revendications sont nombreuses. Les collectifs exigent le respect du « droit au logement et à l’hébergement sans conditions » et la création de places d’hébergement d’urgence. Pour rappel, le système dans le Rhône de 8 000 places est saturé. Environ 14 000 personnes sont dans l’attente d’une place d’hébergement d’urgence.
« Le principe de continuité de l’hébergement d’urgence, pourtant inscrit dans la loi, est à nouveau dangereusement remis en cause par la préfecture du Rhône », explique le communiqué de Jamais sans toit. Rue89Lyon a révélé la mise en place par la préfecture du Rhône, depuis début octobre, de nouveaux contrats d’hébergement d’urgence de trois mois seulement et dont le renouvellement est conditionné à des « critères de vulnérabilité » aux contours flous.
Le collectif Jamais sans toit rappelle aussi que « 20 établissements scolaires sont actuellement occupés pour tenter de répondre à l’urgence ». Selon le décompte de Jamais sans toit, 270 enfants vivent à la rue dans la Métropole de Lyon.
À ce sombre tableau s’ajoute également la situation des plus de 250 jeunes migrants, dont la plupart sont des mineurs isolés, survivant dans des conditions précaires au jardin des Chartreux (Lyon 4e). Le respect du principe de présomption de minorité fait à nouveau partie des revendications qui s’exprimeront lors de la mobilisation de jeudi.

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