.
« Quand la lesphobie tue, les pouvoirs publics ferment les yeux ! » Voici quelques mots forts, teintés de rage, rédigés par SUD Éducation Rhône, dans leur communiqué de presse.
Samedi 6 septembre, à 17 heures, le syndicat sera place de la Comédie (Lyon 1e) pour un rassemblement en hommage à Caroline Grandjean et contre les LGBTphobies. Manifestation également soutenue par plusieurs syndicats de l’éducation (SNUIPP-FSU 69, FSU 69, CNT éduc 69) et des associations (Centre LGBTI Lyon, SOS Homophobie Lyon, Lesbiennes contre le patriarcat).
Caroline Grandjean : une enseignante face à l’inaction des pouvoirs publics
Caroline Grandjean, 42 ans, était enseignante et directrice de l’école de Moussages, un village du Cantal. Depuis décembre 2023, elle faisait face à des insultes lesbophobes répétées, des menaces de mort, et un isolement glaçant. Malgré plusieurs dépôts de plainte et des alertes à sa hiérarchie, aucune mesure de protection suffisante n’a été mise en place. Le jour de la rentrée scolaire, lundi 1er septembre, elle a mis fin à ses jours.
« Nous perdons une enseignante engagée auprès de ses élèves, victime de lesbophobie de la part de parents d’élèves et de l’institution », témoigne SUD Éducation Rhône. Dans son communiqué, le syndicat s’en prend à l’inaction de l’Éducation nationale :
« Alertée, l’inspection a préféré fermer les yeux dans un premier temps, mettant en danger notre collègue. Caroline est même désavouée quand elle décide de communiquer avec les parents d’élèves. Ces derniers enfoncent le clou. »
Comme solution, l’administration avait proposé à Caroline Grandjean une nouvelle affectation. Ce qui « n’est pas une mesure de protection à la hauteur de la gravité », assènent les syndicats. Ils pointent également du doigt le manque de soutien de la part des pouvoirs publics qui « auraient dû faire front avec elle au lieu de vouloir étouffer l’affaire ».
Pour les syndicats, avec ce rassemblement qui se tiendra samedi 6 septembre, à Lyon, il s’agit aujourd’hui d’exiger justice et protection réelle face aux LGBTphobies dans l’Éducation nationale. Et surtout, d’alerter les pouvoirs publics « qui ferment les yeux ».
Chargement des commentaires…