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« No Gender » : un deuxième procès en diffamation contre Rue89Lyon

Ce mardi 3 juin, Rue89Lyon était convoqué devant le Tribunal judiciaire de Paris. En cause ? Une citation directe délivrée par The Future is Female (TFIF) du chef de diffamation. Le collectif nous reproche un article publié le 11 janvier dernier, intitulé « Gestion obscure et ‘pinkwashing’ : les soirées No Gender sous le feu des critiques ». Le procès aura lieu le 1ᵉʳ juin 2026. Explications.

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« No Gender » : un deuxième procès en diffamation contre Rue89Lyon
Rue89Lyon est une nouvelle fois attaqué en justice. Le procès aura lieu en juin 2026.

Après une audience dans le dossier nous opposant à Jean-Michel Aulas le 20 mai, Rue89Lyon était cette fois convoqué devant un tribunal parisien, ce mardi 3 juin. Cette convocation fait suite à une procédure en diffamation entamée par le collectif The Future is Female (TFIF), organisant les soirées techno « No Gender », pour une enquête publiée le 11 janvier dernier, intitulée « Gestion obscure et « pinkwashing » : les soirées No Gender sous le feu des critiques ».

Il nous est reproché des « propos diffamatoires, portant atteinte à l’honneur, à la réputation et à la considération des parties civiles ». L’épaisse citation à comparaître est arrivée le 11 avril, soit un jour avant la prescription des faits (trois mois pour la diffamation), par voie d’huissier.

Nous avons immédiatement transmis une offre de preuve de la vérité des faits prétendument diffamatoires – un document attestant du sérieux de notre enquête. À ce jour, nos adversaires ne nous ont pas signifié d’offre de contre-preuve, comme ils en avaient pourtant la possibilité.

Lors de cette audience, Pierre Lemerle, directeur de publication, et Solène Guili, autrice de l’article, étaient représenté·es par nos avocats Emmanuel Tordjman et Joséphine Sennelier, du cabinet Seattle Avocats. Elle a permis de fixer la date de notre procès prévu le 1er juin 2026.

Procès des soirées « No gender » : des sommes que Rue89Lyon ne peut pas investir dans son travail journalistique

Lors de cette audience, nous ferons valoir, preuves à l’appui, que cette enquête publiée le 11 janvier résulte d’un important et long travail d’investigation, étayé par des témoignages et des documents que nous détenions avant publication.

Contactées plusieurs fois par Rue89Lyon avant la parution de l’enquête, les parties civiles nous avaient déclaré s’estimer victimes de « rumeurs orchestrées. » Elles nous avaient par ailleurs adressé un droit de réponse, que nous avions publié le 21 mars 2025.

Les parties civiles demandent la somme de 10 000 euros « à titre de dommages et intérêts pour les préjudices subis » en raison de cet article. Elles demandent également une somme de « 5000 euros en raison de l’article 475-1 du code pénal ». Des sommes qui représentent à elles seules (sans nos frais de justice) 8% des recettes annuelles de notre média.

Cette seconde procédure en diffamation (après celle intentée par Jean-Michel Aulas) nous a déjà coûté 1700 euros de frais d’huissier. Un chiffre non négligeable pour un média comme le nôtre, indépendant, mais économiquement fragile. S’ajouteront à cela au moins plusieurs milliers d’euros d’honoraires d’avocats et diverses charges liées au procès (dont les allers-retours à Paris). Autant de sommes que nous ne pourrons pas investir dans notre travail journalistique.

Pour soutenir notre média et éviter que cette procédure nous fragilise, n’hésitez pas à vous abonner, faire un don ou partager cet article.


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