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29/03/2024 date de fin
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Gérard Collomb va compter ses partisans pour Lyon 2020 dans une association

Le Progrès a fait sa Une avec, on le souhaite, plus d’humour que de déférence. Le visage goguenard de Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur et indéboulonnable chef du territoire lyonnais, surplombe ce titre : « La surprise du chef ! », barré par une petite étiquette « exclusif ».

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La Une du Progrès de ce 20 juin 2018.

A l’intérieur du journal, on trouve une courte interview du ministre, dédiée à ses objectifs pour Lyon.

La Une du Progrès de ce 20 juin 2018.
La Une du Progrès de ce 20 juin 2018.

Qu’il s’occupe toujours de la Ville et de la Métropole de Lyon, alors qu’il en a quitté officiellement la gestion pour rejoindre le gouvernement d’Emmanuel Macron, c’est un fait acquis. Et un fait tout à fait assumé par le principal intéressé, qui argue que son ancrage territorial est un avantage permettant de ne pas verser dans le cloud éthéré de la superpuissance étatique.

La question-réponse permettant de savoir s’il compte revenir à Lyon, s’il se voit candidat, à la Métropole ou à la Ville de Lyon (mais a priori on l’imagine plutôt privilégier la Métropole), maintient avec brio le flou artistique. On vous retranscrit le propos : « – Pas de retour à Lyon, donc ? » ; « -Non, je ne vous annonce pas cela, quitte à en réjouir certains et à en décevoir d’autres ».

Peu importe, finalement, que le futur candidat LREM pour les collectivités lyonnaises soit Gérard Collomb himself, son épouse ou encore un dauphin reconnaissant, à ce stade des préparations. C’est dans le giron habituel qu’on le trouvera.

A tous ceux qui n’en seront pas

Qu’on ne se méprenne pas : la petite étiquette « exclusif » en Une du Progrès aurait pu laisser penser une seconde aux naïfs que nous sommes que Gérard Collomb allait enfin dérouler son plan pour lui-même, pour sa famille et pour la ville. Que nenni. Il a choisi son quotidien préféré pour annoncer le lancement de la grande association qu’il va présider, baptisée « Prendre un temps d’avance ».

Elle doit servir à « engager le dialogue » avec tous les « acteurs » de la ville. Pas uniquement avec les élus en marche (surtout pas, même), mais plutôt avec la fameuse « société civile », dans le but d’envisager la ville de demain et de prévoir l’échéance électorale de 2020. On résume à peu près là les éléments de langage autour de la démarche.

Pour Gérard Collomb, il s’agit surtout de la formule parfaite qui lui permettra de compter ses partisans, de vérifier si son maillage du territoire est toujours aussi resserré, notamment après les quelques bouleversements politiques créés par l’élection du jeune Emmanuel Macron. Et ceux qui n’en seront pas peuvent déjà se dire que leur absence sera… extrêmement visible. L’ex-maire de Lyon pourrait même prendre plaisir à calculer le temps mis par les uns et les autres pour rejoindre la troupe.

C’est tout ? Oui, c’est tout.

 

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Manifestation d'un collectif d'enseignants à Vaulx-en-Velin le mardi 5 juin 2018. ©PB/LBB/Rue89Lyon

Photo : PB/LBB/Rue89Lyon

L’ex-squat de la rue Léon Bourgeois à Bron (au bord du parc de Parilly). ©DR Jean-Paul Vilain, président de la CUM : « C’est typiquement le cas d'un bâtiment propriété de l'Etat (Maison ONF) qui a été longtemps en vente sans trouver d'acheteur. Il y a 3 ans, la CUM avait demandé à la Préfecture de le réquisitionner pour y installer des migrants SDF. Refus de la Préfecture, en lien avec la commune de Bron. On nous expliquait que ce n'était pas possible car il y avait un soit-disant projet de construction de « résidence sociale ». Ce bâtiment a été ensuite squatté pendant plus de deux ans par des familles albanaises qui ont fini par être expulsées à l'automne 2017. Ce lieu est à nouveau "sécurisé" et vide depuis ce moment alors que soit-disant la Métropole et la Maison de la Veille Sociale (MVS) cherchent partout des places d'hébergement ».

Photo : DR Jean-Paul Vilain, président de la CUM : « C’est typiquement le cas d'un bâtiment propriété de l'Etat (Maison ONF) qui a été longtemps en vente sans trouver d'acheteur. Il y a 3 ans, la CUM avait demandé à la Préfecture de le réquisitionner pour y installer des migrants SDF. Refus de la Préfecture, en lien avec la commune de Bron. On nous expliquait que ce n'était pas possible car il y avait un soit-disant projet de construction de « résidence sociale ». Ce bâtiment a été ensuite squatté pendant plus de deux ans par des familles albanaises qui ont fini par être expulsées à l'automne 2017. Ce lieu est à nouveau "sécurisé" et vide depuis ce moment alors que soit-disant la Métropole et la Maison de la Veille Sociale (MVS) cherchent partout des places d'hébergement ».

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