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Les bancs en cage d’Angoulême vous ont énervés ? Ils ne sont pas seuls !

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Sous-pont à picots ("Marche ou crève").

L’initiative de la mairie d’Angoulême : mettre des bancs en cage un 24 décembre pour empêcher « des marginaux » de s’y asseoir a fait grand bruit à la veille de Noël.

Pourtant c’est loin d’être une initiative inhabituelle. Si elle a autant suscité l’émoi, cette fois-ci, c’est parce que le maire d’Angoulême a matérialisé de manière visible et décomplexée ce que font tous les autres : repousser les SDF le plus loin possible des lieux de passage et de consommation.

La plupart du temps, les mairies enlèvent les bancs. Dans d’autres cas, les villes, les commerçants ou les régies de transports publics rendent le mobilier le plus inconfortable possible pour éviter qu’on y stationne.

En 2009, Rue89 recensait déjà les « dispositifs urbains anti-SDF ». Cela fait des années qu’au détour des places et des rues, dans tous les pays dits « industrialisés et développés », ces digues anti-pauvreté se multiplient, se prenant sans doute pour un signe extérieur de civilisation.

A Lyon, la municipalité avait organisé de faux travaux en juillet 2014, place du Pont à la Guillotière, afin de chasser les « indésirables », qui étaient en l’occurrence des Roms (voir notre article).

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Le faux chantier de la place Gabriel Péri photographié en août. ©Rue89Lyon

Sur le Tumblr Urbanisme inhumain par exemple, l’épisode d’Angoulême n’est que le dernier d’une longue série.

Sous-pont à picots ("Marche ou crève").
Sous-pont à picots (« Marche ou crève »).


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