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Cher blogueur Knut, les Lutins du court métrage vous répondent

Les Lutins ont bien dérangé au moment de leur création

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Une réponse adressée au blogueur Knut qui sévit sur Rue89Lyon, par Stéphane Saint-Martin, directeur artistique des Lutins du Court métrage.

 

Cher Knut,

Je souhaite tout d’abord vous remercier de l’intérêt bienveillant que vous portez aux Lutins du Court Métrage mais je tiens à préciser certains points par rapport à l’article que vous avez publié le 11 juin 2013 : « Coup de grâce du CNC aux Lutins du Court-Métrage ».

 

Quand, avec mon équipe, nous avons créé les Lutins en 1998, nous voulions mettre en place un événement équivalent des César pour récompenser le court métrage. La plupart des acteurs du secteur ont émis une très grande réserve et la première critique a été celle que vous faites vous-même à propos du Jour le plus Court :

« … de l’événementiel à paillettes et de la poudre aux yeux ! »

Depuis, nous avons réussi à convaincre de l’utilité de notre action qui, encore aujourd’hui, n’existe dans aucun autre pays.

 

Les Lutins rencontrent effectivement des difficultés financières depuis 2009

Il vrai que Les Lutins connaissent des difficultés financières depuis 2009 suite à la baisse de la subvention du CNC qui n’est pas le fait du Président actuel mais de son prédécesseur. Cela nous a obligés à trouver d’autres solutions pour combler ce manque à gagner. Nous avons décidé de demander une cotisation de 25€ aux membres votants professionnels et public.*

Reste à savoir comment les Lutins seront financés en 2014 ?
Pour continuer à vivre, nous devons trouver de nouvelles idées, de nouveaux partenaires pour servir au mieux le court métrage en lui donnant la place qui devrait être la sienne.

Le rapprochement avec Le Jour le plus Court, sur lequel je reviendrai plus bas, est un atout. Mais il ne suffira pas de trouver de nouvelles collaborations pour sauver notre structure. Si l’association n’est plus soutenue financièrement par le CNC alors nous pourrions être amenés à disparaître.

 

Non, le CNC n’est pas le grand méchant loup. Non, Le jour le plus Court n’est pas de la paillette et de la poudre aux yeux…

Là où je suis en désaccord avec vous, c’est sur les propos que vous écrivez à l’encontre du CNC et du Jour le plus Court. Eric Garandeau, président du CNC depuis 2011, a une vraie considération pour le format court et les acteurs du secteur. De tous les présidents du CNC que j’ai connus, il est celui qui se montre le plus sensible au court métrage et souhaite le mettre davantage en lumière. Dès son arrivée, il propose l’idée d’une fête du court métrage.

Cette initiative est très largement soutenue par les responsables professionnels qui sont d’accord sur le fait que le court métrage a besoin d’un événement fédérateur qui permette au public de découvrir le plus largement possible ces œuvres cinématographiques.
Ainsi naît Le Jour le plus Court en 2011.

Vous considérez que c’est un événement « paillette et poudre aux yeux ». Pour ma part, je suis convaincu que c’est un événement indispensable pour sensibiliser le plus grand nombre de personnes au court métrage qui, bien souvent, ne rencontre qu’un public d’initiés ou cinéphiles. D’ailleurs, la cérémonie de remise des prix des Lutins est de l’événementiel au même titre que Le Jour le plus court et cette collaboration peut-être bénéfique pour l’un comme pour l’autre.

C’est pour cette raison que nous trouvons intéressants de nous rapprocher de cette manifestation. En aucun cas, nous n’y avons été obligés par qui que ce soit. L’intention du président du CNC n’est pas de « nous récupérer » et de nous faire exister demain sous un autre nom ou une autre structure. Nous gardons notre totale autonomie et Isabelle Massot, la directrice artistique du Jour le plus Court, et son équipe n’interviennent en aucune manière sur l’organisation des Lutins.

Enfin, je vous assure que je n’ai jamais senti de la part du CNC la volonté d’annihiler les particularités des actions menées par les Lutins ou les nombreux festivals de court métrage. Au contraire, le Jour le plus Court affiche clairement sa volonté de valoriser le travail réalisé par toutes ces structures tout au long de l’année.

Stéphane Saint-Martin
Directeur artistique des Lutins du Court-Métrage

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