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29/03/2024 date de fin
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Face à la crise, les habitants de Rhône-Alpes sont-ils des bourgeois ?

Les Rhônalpins sont les troisièmes régionaux les plus riches de France (avec 19 900 € de revenus médians annuels), derrière les Franciliens (21 700€) et les Alsaciens (20 200€). C’est le premier constat que dresse une étude de l’Insee publiée ce jeudi, portant sur la période 2008-2010.

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La famille Le Quesnoy, dans La vie est un long fleuve tranquille, le film d’Etienne Chatillez.

Aucun chiffre n’est réellement surprenant dans cet état des lieux, qui décrit la région alors qu’elle entrait dans la crise : les revenus ont très peu augmenté durant cette période, les familles monoparentales ont été plus touchées par la précarité, les inégalités entre foyers riches et pauvres se sont creusées… Mais Serge Maury, qui a coordonné cette étude, relativise :

« Pour chacun de ces indicateurs, la région Rhône Alpes a connu de meilleurs chiffres que l’ensemble du territoire, ou que la France de province. »

 

A l’Ouest rien de nouveau

Carte des revenus médians annuels des ménages en 2010, par l’Insee.

« L’ensemble de la région peut globalement être divisée en deux blocs », explique Serge Maury.

Les départements de l’Est (Ain, Haute-Savoie, Savoie, Isère, Rhône) sont nettement plus riches et ont continué de s’enrichir pendant la crise, au détriment du Sud Ouest de la région (Ardèche, Drôme et Loire) qui s’est appauvri. Les habitants de Haute-Savoie connaissent de loin le plus haut niveau de revenu médian, 22 000€, qui contraste avec les 18 200€ des Ardéchois.

« Ces disparités ne sont pas nouvelles mais les évolutions récentes les ont creusées », analyse le responsable de l’Insee.

Autre phénomène qui a pris une nouvelle ampleur ces dernières années : l’enrichissement des familles habitants dans les espaces périurbains.

« Elles vivent à la campagne mais viennent travailler en ville et ont donc des salaires corrects, » décrit le démographe.

Selon les données de l’Insee, ces zones périurbaines connaissent des taux de pauvreté bas (9%), plus bas qu’en ville (13%) ou que dans les campagnes isolées (16%).

Un résultat à relativiser, et totalement contredit par les conclusions du dernier rapport sur le mal logement de la fondation Abbé Pierre, publié en mars dernier. L’association s’inquiète, elle, du rapide développement de ces espace périurbains, habités par des familles de petite classe moyenne, très souvent endettées, et davantage fragilisées que les autres, exposées aux aléas des transports et des fermetures d’usines.

 

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