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29/03/2024 date de fin
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Pic de pollution : trois jours de circulation alternée à Lyon

[Article régulièrement mis à jour] Cette fois-ci, le préfet du Rhône n’a pas tergiversé. La circulation alternée a été mise en place lundi à Lyon et Villeurbanne, soit au quatrième jour d’un nouveau pic de pollution aux particules fines. Elle a été prolongée mardi et mercredi. Mais raison de l’amélioration de la situation, elle n’est pas pas reconduite jeudi.

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L'autoroute A7 au niveau de la Confluence à Lyon ©Thomas Francillard/Rue89Lyon

En plein pic de pollution de décembre dernier, le préfet du Rhône avait annoncé qu’il modifierait la réglementation pour pouvoir mettre plus facilement en place la circulation alternée.

Par un arrêté préfectoral du 12 décembre 2016, ce fut chose faite. On en voit aujourd’hui l’application.
La grosse différence, par rapport à l’ancienne réglementation locale, est qu’il ne faut pas attendre des dépassements sur quatre jours consécutifs du seuil de 80 microgrammes par m3 (µg/m³). La circulation alternée peut désormais être appliquée si ce dépassement de seuil est « prévu ».

C’est le scénario actuel.

Dans un communiqué délivré samedi, la préfecture du Rhône annonçait des taux moyens de particules fines (PM10) pour l’agglomération lyonnaise très élevés ce week-end.
Ce fut malheureusement les taux relevés :

  • 55 µg/m³ le jeudi 19 janvier
  • 90 µg/m³ le vendredi 20 janvier
  • 105 µg/m³ pour le samedi 21 janvier
  • 118 µg/m³ pour le dimanche 22 janvier

Pour lundi, ATMO Auvergne-Rhône-Alpes prévoyait encore un dépassement du seuil d’alerte (80 µg/m³) : 93 μg/m3. Et mardi la situation s’est encore dégradée.
Mercredi, les taux ont diminué : 75 μg/m3 était prévu. « La prévision pour jeudi laisse apparaître également un taux inférieur à 80 μg/m3 », annonçait la préfecture :

« Les conditions climatiques s’annoncent, pour cette fin de semaine, également favorables à la poursuite de la baisse de cette pollution ».

Le préfet du Rhône a donc levé la mesure de circulation alternée pour jeudi.

La mise en place des vignettes antipollution à Lyon

Pendant trois jours, Michel Delpuech avait décidé, outre de baisser la vitesse de 20km/h sur toutes les routes du Rhône, de mettre en place la circulation alternée à Lyon et Villeurbanne à partir du lundi 23 janvier.

Pouvaient circuler lundi :

  • les véhicules dont la plaque d’immatriculation est impaire
  • les véhicules qui ont la bonne vignette antipollution : une vignette verte (zéro émission, moteur 100 % électrique et hydrogène), une vignette violette (CRIT’Air 1), une vignette jaune (CRIT’Air 2), et une vignette orange (CRIT’Air 3).

Après Grenoble, c’était au tour de Lyon de connaître ce type de dispositif. Pas sûr qu’une majorité d’automobilistes aient eu le temps de commander leur vignette.

Le périmètre de restriction de circulation est également défini par l’arrêté du 12 décembre 2016.

Mêmes causes, mêmes effets. La circulation alternée et différenciée a été maintenue pour ce mardi 24 janvier. Cette fois-ci, outre les véhicules disposant de la bonne vignette, les plaques paires pourront rouler.

Mercredi 25 janvier, ce sont de nouveau les plaques impaires qui ont pu circuler.

Pas de gratuité des TCL à attendre pendant la circulation alternée

En décembre, lors de la première mise en place de la circulation alternée, le préfet « invitait le Sénateur Maire de Lyon à mettre en œuvre toutes les mesures permettant la gratuité des transports en commun ». Il avait reçu une fin de non recevoir.

Le vice-président du Grand Lyon à l’environnement, Thierry Philip, expliquait son hostilité à l’endroit de cette mesure.

Dans son communiqué du 21 janvier, le préfet du Rhône n’a, cette fois-ci, même pas mentionné les représentants de la collectivité.

Pourtant, dans son arrêté, Michel Delpuech avait dressé une longue liste de « mesures d’accompagnement » que les collectivités territoriales sont « invitées à prendre pour limiter les émissions du transport », notamment « des mesures tarifaires propres à favoriser l’usage des transports collectifs ».

Ce samedi soir, à l’heure où était mis cet article, la Métropole de Lyon n’avait pas communiqué sur le sujet.

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