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« Salut Jean-Jack, c’est Gérard, tu sais, le maire de Lyon »

Lui qui les aime tant, qui ferraille volontiers et manoeuvre sans mal, il est resté aux abonnés absents pendant cette campagne électorale.

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Gérard Collomb joue son fauteuil de maire à Lyon. Il est en pôle position avant le second tour des élections. Crédit : Pierre Maier/Rue89Lyon.

Gérard Collomb, maire socialiste de Lyon, a décidé ce mardi, juste après le premier tour des élections régionales, d’apporter son soutien public au candidat Jean-Jack Queyranne.

Son appel à voter JJQ, assez sobre, est repris au moins aussi sobrement sur le site de campagne de l’actuel président de la région Rhône-Alpes. Ce dernier ni ne commente ni ne saute de joie.

Il est arrivé en troisième position dimanche soir, loin derrière le candidat de la droite et du centre Laurent Wauquiez, mais aussi derrière celui du Front national, Christophe Boudot. Malgré tout, Jean-Jack Queyranne veut y croire : contrairement à ses adversaires, il a encore des réserves de voix qu’il compte aspirer grâce à une liste d’union montée entre les deux tours avec, notamment, les écologistes et les communistes.

Mais pourquoi Gérard Collomb a-t-il autant boudé ? Pour faire court, il n’a pas avalé que son épouse Caroline ne trouve pas une place de choix dans les listes de Jean-Jack Queyranne. Le maire de Lyon avait alors prétexté la présence de Farida Boudaoud, une ex-socialiste dissidente, sur les listes, pour d’une part refuser de faire campagne et, d’autre part, l’interdire aux militants lyonnais. Lui qui s’y connaît pourtant si bien en soutien de dissidents.

Plus fort encore, doigt sur la couture, des colistiers lyonnais de Jean-Jack Queyranne ont dû le lâcher, mi-septembre, sur ordre du chef.

Gérard Collomb a su montrer les muscles dans son fief.

Un grand lâcher de militants à Lyon ?

Gérard Collomb joue son fauteuil de maire à Lyon. Il est en pôle position avant le second tour des élections. Crédit : Pierre Maier/Rue89Lyon.
Gérard Collomb, à la préfecture du Rhône en 2014. Crédit : Pierre Maier/Rue89Lyon.

Par ailleurs, Laurent Wauquiez a pris un malin plaisir pendant toute cette campagne à se vanter de ses bonnes relations avec le maire de Lyon et, même, à louer toutes ses initiatives et sa gestion de la ville.

Jean-Jack Queyranne ne s’est quant à lui jamais lamenté de l’absence de Gérard Collomb, bien que porteuse d’une très mauvaise image de leur parti, estimant qu’elle n’impacterait pas ses scores. Le candidat socialiste est en effet arrivé en tête à Lyon (avec 32,13% des voix, contre 30,93% pour Laurent Wauquiez et 15,13% pour Christophe Boudot).

Gérard Collomb, dans son communiqué, n’hésite pas à tirer la couverture à lui, estimant que les scores du PS réalisés à Lyon, relativement bons, sont dus aux politiques qu’il a déployées sur le territoire, en tant que maire et président de Métropole. JJQ a dû s’étrangler en lisant ces mots.

A quoi sert Gérard Collomb, dans cette configuration ? Plusieurs militants et élus lyonnais rongeaient leur frein, contraint par le chef du PS local de ne surtout pas bouger en faveur de Jean-Jack Queyranne. Ils se sont retrouvés pendant toutes ces semaines dans l’impossibilité de combattre un ennemi de choix, l’un des meilleurs représentants de la droite dure, Laurent Wauquiez.

Tout ce petit monde lyonnais est donc un peu plus libre d’agir maintenant. Et voilà.

David Kimelfeld, premier fédéral du PS, avait lundi précédé -et par conséquent révélé- via un communiqué, le petit pas de Gérard Collomb en direction de JJQ. Si jamais la gauche gagnait, les présidents socialistes de la Métropole et de Région devraient de nouveau travailler ensemble. Et ils y parviendraient certainement, se plaisant à se lancer de temps à autre quelques petits piques pour des entrefilets dans la presse.

Si la droite venait à emporter ces élections ? Gérard Collomb n’aurait sans doute pas plus de difficulté à travailler avec ce président-là.

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