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Autoroute urbaine : Eric Piolle veut placer le gouvernement « face à ses contradictions » en pleine COP21

Saisissant l’attention portée aux thématiques environnementales grâce à la Cop21, Eric Piolle, le maire écolo de Grenoble, fait valoir ses réalisations en la matière. Il entame également un nouveau bras de fer avec le gouvernement, soulignant l’écart « entre ses actes et ses discours » sur le dossier de l’autoroute urbaine grenobloise. 

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Autoroute urbaine : Eric Piolle veut placer le gouvernement « face à ses contradictions » en pleine COP21

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Eric Piolle présentant les « moutondeuses » de la Bastille, le 14 avril 2014, à Grenoble. Crédit : VG/Rue89Lyon

Quand l’Etat manque d’ambition sur l’enjeu climatique, observez « l’exemplarité » grenobloise. Voici en substance le message délivré par Eric Piolle et plusieurs de ses adjoints, ce mardi 1er décembre, lors d’une conférence de presse à la Bastille de Grenoble, le même jour que l’ouverture de la COP 21 au Bourget.

Selon l’édile écolo de la cité alpine, c’est localement que l’action se révèle la plus efficace :

« À l’heure où les Etats peinent à impulser les changements, c’est ici, dans les villes,  que nous pouvons agir pour « décarbonner » et améliorer notre vie au quotidien ».

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Puis l’équipe municipale dresse l’inventaire des politiques réalisées ou poursuivies depuis son arrivée aux manettes de la ville, en avril 2014. On retient notamment :

Un recours contre l’élargissement de l’autoroute urbaine

Mais quand le satisfecit s’interrompt, c’est le vieux dossier du cerclage autoroutier de Grenoble qui fait à nouveau grincer.

En août dernier, le gouvernement a passé avec les sociétés autoroutières APRR et AREA un accord de concession, de création et d’entretien de l’A480, l’entrée ouest de Grenoble quotidiennement paralysée par l’afflux routier. La convention prévoit l’élargissement de cette portion en 2×3 voies.

Fiers de leurs farouche opposition à un précédent projet de contournement nord de Grenoble sous la Bastille qui ne s’est jamais fait, les écolos et leurs alliés de la majorité grenobloise se refusent à une nouvelle mise en chantier.

Eric Piolle annonce avoir déposé un recours gracieux auprès de Manuel Valls, à ce sujet. Il sera défendu par Corinne Lepage, l’avocate et ancienne ministre de l’environnement de Jacques Chirac. Comme une annotation de professeur, le communiqué défendant le recours donne la leçon :

« Puisse-t-il suffire à mettre les actes de l’Etat en cohérence avec ses discours sur l’enjeu climatique et de lutte contre les pollutions sonores, visuelles et aux particules ».

La gauche silencieuse, la droite monte au créneau

Si l’on pouvait s’attendre à voir l’opposition de gauche défendre l’engagement du gouvernement, elle est finalement restée absente de ce débat. Chez les socialistes, toutes les forces vives semblent affectées aux dernières batailles de la campagne régionales.

C’est en revanche à droite que les réactions se sont fait entendre. Depuis le basculement du département de l’Isère dans le camp des Républicains, Jean-Pierre Barbier, son nouveau président, a fait de l’élargissement de l’A480 la pierre angulaire de sa politique de mobilité.

Dans son communiqué, il s’agace du recours d’Eric Piolle :

« Ne rien faire par dogmatisme, conserver le statu quo actuel et brandir la menace d’actions en justice pour faire capoter le projet, c’est inacceptable et irresponsable. La capitale des Alpes et les Isérois méritent mieux que des postures ».

Matthieu Chamussy, le leader de la droite à Grenoble complète :

« Il est utile de souligner que le décret qu’il conteste a été signé…en août. Il lui aura donc fallu attendre plusieurs mois pour contester ce projet qu’il qualifie pourtant de « scandaleux ». En fait, c’est avec son cynisme habituel qu’il attendait la période de la COP 21 et d’être à quelques jours des élections régionales pour faire à nouveau parler de lui… »

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