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Pollution : à la Croix-Rousse, on aimerait respirer mieux

La qualité de l’air à Lyon est contrôlée par Air Rhône-Alpes (organisme agréé par le ministère de l’écologie). Une étude pointue est en cours autour d’une zone sensible : les abords du tunnel de la Croix-Rousse. Une réunion publique avait lieu hier mardi 8 juillet à la mairie du 4ème arrondissement pour en présenter les grands axes.

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Pollution : à la Croix-Rousse, on aimerait respirer mieux

Si les résultats définitifs ne seront communiqués qu’à la rentrée 2015, les mesures déjà disponibles permettent de se faire une idée assez précise de la situation.

Venue représenter Air Rhône-Alpes, Marie-Blanche Personnaz, a débuté en livrant les clés de compréhension de l’étude :

« Il s’agit de mesurer les particules fines, mais surtout le dioxyde d’azote (NO2). Le taux limite, fixé par les normes européennes sur une moyenne annuelle, est de 40 microgrammes par mètre cube (40 µg/m3). »

Air Rhône-Alpes estime que 83 000 personnes vivent actuellement au dessus de ce seuil dans l’agglomération lyonnaise. Le dispositif de mesure mis en place pour affiner les données aux abords du tunnel de la Croix-Rousse contient :

  • 1 station fixe installée dans l’école Michel Servet, côté Rhône.
  • 3 stations mobiles déplacées régulièrement.
  • Une trentaine de tubes de mesures, instruments moins précis mais moins coûteux, installés de part et d’autre du tunnel pour croiser les données.

L’étude, initiée en 2012, révèle des taux compris entre 41 µg/m3 (c’est, en microgrammes par mètre cube, l’unité mesure de la pollution à l’ozone) et 63 µg/m3 avec un pic au plus bas au moment des travaux interdisant le tunnel aux véhicules (fin 2012, début 2013). En somme, d’après Marie-Blanche Personnaz :

« L’étude confirme le poids prégnant des transports dans les émissions de NO2 (dioxyde d’azote, ndlr). Mais même les taux les plus bas, sans circulation dans le tunnel, restent au dessus du seuil européen. Nous sommes cependant optimistes pour les années à venir. La hausse des transports en commun et la mise en circulation de véhicules électriques, hybrides ou dotés de systèmes start&stop réduisent beaucoup ces émissions. »

Le côté Rhône du tunnel apparaît le plus exposé, au regard d’une « aérologie moins favorable à la dispersion des polluants ».

Uner cinquantaine de personnes sont venus assister à la réunion © LM/Rue89Lyon
Une cinquantaine de personnes sont venus assister à la réunion © LM/Rue89Lyon

Les écoles, lieux sensibles

L’inquiétude des riverains venus assister à la réunion était centralisée autour des écoles. Lieux sensibles par excellence, ils sont surveillés de près en terme de qualité de l’air. Si des données précédentes avaient mis en lumière la situation préoccupante de l’école Michel Servet (côté Rhône), cette réunion se penchait plus précisément sur l’école des entrepôts (côté Saône).

C’est Sophie Pamiès, médecin et directrice des services communaux d’hygiène et de santé (SCHS) qui a pris la parole sur le sujet :

« A échelle très fine, celle d’un bâtiment, on mesure d’autres polluants : le formaldéhyde, le benzène et l’indice de confinement. »

Ce dernier, qui indique la capacité ou non d’évacuer les gaz comme le dioxyde de carbone (CO2) doit être mesuré en conditions de remplissage habituel du bâtiment. C’est pourquoi une étude à si petite échelle réclame une comparaison entre des séries de mesure effectuées dans le temps. Les données récoltées pour l’école des entrepôts ont eu lieu début octobre 2014 et début mars 2015. Les conclusions sont les suivantes :

« L’établissement est conforme en terme de polluants présents dans l’air. En revanche, l’indice de confinement n’est pas conforme partout, il est même préoccupant dans le dortoir réservé aux petite et toute petite section. »

Des consignes d’aération ont été transmises aux agents d’entretien dés l’obtention de ces données. Une vérification accrue de la VMC doit permettre à terme d’éradiquer cette inconformité. De quoi rassurer quelques peu les parents.
Depuis le grenelle de 2007 et le plan national santé environnement (PNSE2) initié en 2009, la qualité de l’air, à plus forte raison dans les lieux accueillants des publics sensibles (crèches, écoles, maisons de retraite) est affichée comme « une priorité » pour les institutions françaises et européennes.

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