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Cinéma : nymphomanie et nanar pour les awards 2014 du Petit Bulletin

L’award du meilleur film : Nymphomaniac

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Image tirée du film Nymphomaniac de Lars Von Trier. Capture d'écran.

Image tirée du film Nymphomaniac de Lars Von Trier. Capture d'écran.
Image tirée du film Nymphomaniac de Lars Von Trier. Capture d’écran.

Avant même sa sortie, le (double) film de Lars von Trier a créé la polémique, qui ne s’est pas calmée lorsque le premier volume est arrivé sur les écrans. De fait, on ne peut pas dire que Nymphomaniac ait fait l’unanimité, loin de là… Mais de tous les films de 2014, il paraît avec le recul (et l’arrivée, imminente, de sa version intégrale en DVD, celle souhaitée par l’auteur et qui lui donne sa pleine puissance opératique) le plus synchrone avec une certaine idée d’un cinéma authentiquement contemporain.

Relecture très libre des Mille et une nuits, Nymphomaniac déploie pour raconter l’histoire de Joe, nymphomane autoproclamée, un dispositif où chaque chapitre est un nouveau mode de récit, et chaque récit une petite machine à produire de la figuration et de l’émotion. Drôle, cruel, violent et, bien sûr, pornographique, il s’affirme aussi comme une synthèse remarquable de tout le cinéma de Lars von Trier, mais dans une humeur moins dépressive qu’Antichrist et Melancholia.

Objet unique, singulier, visionnaire et envoûtant, Nymphomaniac est le genre de film qui gagnera au fil des ans de la valeur et s’imposera, un jour, comme le classique de son auteur.

 

L’award du pire film : Salaud, on t’aime

Que le dernier film de Claude Lelouch soit le nanar le plus involontairement drôle de l’année, là où la plupart des comédies françaises ne donnent même pas envie de rire et où un Luc Besson brouille jusqu’au vertige la frontière entre l’intelligence et la connerie, c’est un fait que l’on vous laisse le soin de (ne pas) contester.

film salaud on t'aime
Image tirée du film Salaud on t’aime de Claude Lelouch. Capture d’écran.

Pas de scénario, mais une suite de scènes qui se ressemblent toutes, sans tension dramatique, façon vacances à la montagne, avant basculement dans un polar que personne n’avait vu venir – et pour cause, il débarque de nulle part dans le film.

Un Johnny Hallyday égal à lui-même dans le bredouillage et le regard vide, des actrices paumées (pauvre Sandrine Bonnaire, pauvre Valérie Kapriski) et une mise en scène qui consiste essentiellement à faire des inserts sur les couchers de soleil et à mettre du Moustaki sur la bande-son. Un désastre qu’il était bon de récompenser, ce qui vaut aussi couronnement de la carrière du cinéaste, dont les navets ont alimenté depuis des années les blagues potaches au sein de la rédaction.

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