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« Le Vin en question » : mon livre de Chauvet

Impossible d’attendre plus longtemps… Je n’ai même pas fini le livre que mes doigts pianotent déjà. De toute évidence, tant que je ne vous en aurais pas parlé, il me sera impossible de terminer « Le Vin en question », de Jules Chauvet. Rien de si extraordinaire dans ce bouquin, rien que de la vérité ! De la vérité, de l’humilité et beaucoup d’émotions.

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Raisins - vignes

Couverture de « Le vin en Question » aux éditions Jean-Paul Rocher.
Couverture de « Le Vin en question » aux éditions Jean-Paul Rocher.

Le vin, la terre, les hommes. La recette parfaite pour redescendre en fin de journée. J’avais déjà été marqué lors de la lecture d’un livre de Sébastien Lapaque « Chez Marcel Lapierre » , par des propos tenus par Jules Chauvet.

 

Jules Chauvet fustigeait les fétides et caligineux dictateurs, proclamés législateurs du vin par une assemblée qui n’en buvait sûrement pas, et semblait entre autre interpellé par l’histoire de l’étiquetage du Logo AB sur les bouteilles de vin :

« Les vignerons qui souhaitent se convertir à l’Agriculture Biologique doivent passer toute une batterie de tests chaque année afin de faire valoir leur certification. Administration, Temps, Argent … Pourquoi ne pas imposer finalement aux vignerons qui ne travaillent pas de manière saine de placer un logo « Vin Chimique » sur leurs étiquettes de vin ?! »

Je m’étais dit à l’époque : « Ce type voyait les choses comme on oublie parfois de les voir. » Oups, j’ai failli oublié de vous expliquer qui était Sir Chauvet.

La vérité, c’est que je ne sais pas vraiment si c’est à moi d’en parler, étant donné que je ne l’ai jamais vraiment rencontré. Par ailleurs, les quelques personnes que j’ai côtoyées, l’ayant véritablement connu, sont éloquentes à son sujet. Une personnalité rare, passionnée non pas que par le vin mais par tout ce qui pourrait permettre d’obtenir un vin naturel, ainsi que d’en comprendre les tenants et les aboutissants (chimie, biologie, microbiologie, dégustations, travail de la vigne et tout ce qui s’en suit jusqu’à la mise en bouteille).

 

Les bases du vin naturel : l’hygiène, le respect du terroir, ne pas craindre le travail de la vigne

Jules Chauvet, mort en 1989, inspira et inspire toujours, grâce à ses recherches et ses écrits, bon nombre de vignerons soucieux de produire du vin naturel. Une vie dévouée à la recherche scientifique qui lui permit de déterminer les fondements de la maîtrise de la production de vin naturel (pas le volume, la qualité bien sûr).

Ce livre de chevet est le récit intégral d’une interview réalisée en 1981 (cela fait bizarre de se dire que le sujet n’est pas d’une actualité récente, n’est-ce pas ?), par un viticulteur averti, de la Suisse alémanique, Hans Ulrich Kesselring, qui avait collaboré, en ses débuts comme œnologue, avec Jules Chauvet.

Page intérieure de « Le vin en Question » aux éditions Jean-Paul Rocher.
Page intérieure de « Le Vin en question » aux éditions Jean-Paul Rocher.

La conversation y est retranscrite jusqu’aux moindres détails (répétitions, phrases inachevées, hésitations), rien n’a été dénaturé, il faut le lire pour le vivre.

Dès les premières lignes, on se sent transposé par l’authenticité du récit et par la personnalité des deux protagonistes. La spontanéité, les rires se mélangent et les deux hommes parlent le même langage.

Quarante pages de paroles à boire dans un bon verre de Morgon, et si tout cela ne vous suffit pas, les quarante prochaines sont traduites en anglais.

« Le Vin en question » de Jules Chauvet, aux éditions Jean-Paul Rocher


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