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Particules fines : cet hiver, on a respiré un air pollué un tiers du temps

Etat de la qualité de l’air lors d’un pic de pollution, le 25 février

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On s’y attendait. C’est désormais officiel. Cet hiver, les rhônalpins, ont respiré un air trop souvent pollué. C’est ce que rapporte Air Rhône-Alpes (l’organisme chargé de surveiller la qualité de l’air dans la région).

Dans un communiqué diffusé ce vendredi 3 mai, il souligne que malgré une baisse des taux de particules fines d’environ 23 % entre 2007 et 2013, la situation reste préoccupante :

« Celle-ci (la baisse) est loin d’être suffisante pour respecter les seuils réglementaires préconisés pour préserver la santé humaine. »

En effet, selon l’organisme :

« Des dépassements de la valeur réglementaire pour les particules fines (50 μg/m3) sont constatés plus d’un tiers de l’hiver, soit presque 70 jours sur les différents sites de surveillance de Rhône-Alpes. »

Peu surprenant au vu des nombreux épisodes de pollution qui se sont succédés ces derniers mois. Dont des pics majeurs qui se caractérisent, outre un dépassement des seuils, par un étalement dans le temps. Le plus long aura duré onze jours entre le 24 février et le 6 mars.

Mais toutes les zones ne sont pas égales face à la pollution aux particules fines. Air Rhône-Alpes met notamment en exergue la situation du sud de Lyon, à proximité de l’autoroute A7 :

« D’octobre à mars, il (le site de mesure, ndlr) cumule 56 jours de dépassements pour 35 jours autorisés par année civile. »

Il s’agit des valeurs limites fixées à l’échelle européenne et qui sont largement dépassées en Rhône-Alpes et dans d’autres régions françaises. Ces dépassements trop fréquents font même l’objet d’un contentieux entre la France et l’Union européenne qui pourrait se solder d’ici à 2014 par le paiement d’une amende salée.

Pollution-Particules-Fines-25-fevrier-2013

En règle générale, les agglomérations demeurent plus touchées que les zones rurales, les émissions de particules fines étant notamment liées aux activités industrielles et aux déplacements en voiture. Air Rhône-Alpes pointe également du doigt le rôle du chauffage individuel au bois, responsable de 73 % des émissions « les jours de grand froid ».

Aller plus loin

Le chauffage au bois : première cause de pollution aux particules fines en Rhône-Alpes


#Particules fines

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