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Une proche du dictateur Kadhafi condamnée pour «esclavage domestique»

L’épouse d’un ancien chef de cabinet du dictateur libyen Mouammar Kadhafi a été condamnée, ce mercredi 25 avril, à deux ans de prisons avec sursis, et 70 000 euros d’amende, pour avoir exploité ses quatre employés tanzaniens. L’affaire avait éclaté suite aux déclarations d’un autre employé qui avait réussi à s’échapper. Arrêté en 2009 pour situation …

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L’épouse d’un ancien chef de cabinet du dictateur libyen Mouammar Kadhafi a été condamnée, ce mercredi 25 avril, à deux ans de prisons avec sursis, et 70 000 euros d’amende, pour avoir exploité ses quatre employés tanzaniens.

L’affaire avait éclaté suite aux déclarations d’un autre employé qui avait réussi à s’échapper. Arrêté en 2009 pour situation irrégulière, il avait raconté aux enquêteurs ses conditions de vie dans la résidence secondaire de Kafa Kachour Bashir.

Cette Franco-Libanaise de 56 ans, a été jugée le 14 mars dernier par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse (Ain) pour « soumission de personnes vulnérables à des conditions de travail et d’hébergement incompatibles avec la dignité humaine », « travail dissimulé » et « aide au séjour irrégulier et emploi d’étrangers démunis de titre de travail ».

Lors du procès, les quatre employés, deux sœurs et un couple, embauchés en Lybie, ont témoigné de leurs conditions de vie et de travail dans la villa de Mme Bashir, situé à Prévessins-Moêns, dans l’Ain. Selon leurs dires, ils étaient logés dans un garage, nourris de reste périmés et ce, pour un salaire de misère.

Pour Medhi Benbouzid, l’avocat des victimes, cet « esclavage domestique » est « un drame humain. Cette décision remet les choses à leur place, ce sont des victimes qui ont eu le courage de parler, pas des menteurs. »
Malgré son absence au tribunal, l’accusée contestait tous ces faits et qualifiait sa résidence de « paradis » pour ses employés. Suite au verdict, elle a décidé de faire appel.

Pour son avocat, Marcel Ceccaldi : « des faits très précis contredisent les affirmations de ces gens ».

Selon Le Progrès, l’avocat parisien a également accusé les victimes lors de l’audience d’avoir cherché par cette procédure à obtenir des papiers pour rester en France.


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