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29/03/2024 date de fin
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Bonnes étoiles à Fourvière

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Et voici la programmation complète (ou presque, tant elle est riche) des Nuits de Fourvière 2012 ! Certains événements étaient déjà connus, mais s’y ajoutent d’excellentes surprises, qu’elles soient musicales ou théâtrales…


Neil Hannon (The Divine Comedy)

Les fuites ayant été nombreuses cette année (mais comment, à l’heure d’internet, garder sous cloche pendant trois mois les dates de tournée d’artistes que leurs fans observent comme le lait sur feu ?), on savait déjà que Les Nuits de Fourvière 2012 allaient envoyer du lourd.

Cela faisait un bail que les organisateurs rêvaient d’accueillir Björk (le 30 juin), et ce sera donc chose faite cette année, après le lancement (passé un peu inaperçu) de son album concept multimédia Biophilia. Rêve aussi avec la reformation des Stone Roses (le 25 juin), groupe culte de la brit-pop flamboyante des années 90, dont le concert s’est inscrit in extremis dans la programmation. Enfin, retour en force de Bartabas, certes un habitué du festival, mais avec une de ses productions XXL, Calacas, où les cavaliers célèbrent la fête des morts mexicaine déguisés en squelettes sur leurs toujours impressionnantes montures (du 11 juin au 17 juillet au Parc de Parilly). Mais tout cela, on le savait déjà, donc.

 

De A à Ben

En revanche, deux poids lourds s’ajoutent à la liste : Ben Harper (le 17 juillet), qu’on a vu beaucoup arpenté les festivals d’été ces dernières années mais qui n’avait pas fait de halte lyonnaise depuis un bail. Et le lendemain, 18 juillet, surprise de dernière minute, rien moins que Bob Dylan himself, qui n’était pas venu dans les théâtres romains depuis 1994. Là, on peut le dire, il y a de la légende dans l’air. Niveau rock et pop, l’affiche est belle cette année, à commencer par la présence de Dominique A (le 18 juin à l’Odéon) qui donnera à Fourvière l’exclusivité lyonnaise de sa nouvelle tournée, célébrant à la fois les vingt ans de La Fossette (première partie du concert) et la sortie (aujourd’hui même) de son dernier album Vers les lueurs. Bonne nouvelle : le retour d’Antony (and the Johnsons) pour un concert dans la lignée de celui qu’il avait donné à Fourvière avec les musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Lyon (le 6 juillet).

Deux folkeux de grande classe se joignent à la fête : la belle Alela Diane d’un côté (le 12 juillet) et le fantastique Bon Iver de l’autre (le 30 juillet). Incontournable sur les scènes mondiales, les Anglais électro-pop de Metronomy se frotteront à la scène du grand théâtre le 5 juillet, tandis que la veille, ce sera le rock efficace de Kasabian qui mettra le feu aux pierres de Fourvière. Là encore, les programmateurs nous ont réservé une jolie surprise : c’est l’excellent Hanni El Khatib qui officiera en première partie !

Passons au made in France cher à François Bayrou : le 28 juin Jane Birkin proposera une création en première française, «Serge Gainsbourg et Jane via Japan», le 27 juin Yannick Noah invitera Manu Dibango à le rejoindre sur scène (et Vieux Farka Touré fera l’ouverture du concert !!!), le 26 juillet Camille fera entendre la version live de son Ilo Veyou (avec, joie ! Fránçois and the Atlas mountains en première partie) et le 27 juillet Dionysos déclinera son tout nouveau tout beau Bird’n’roll en compagnie de Carmen Maria Vega… Dernière belle et grande nouvelle : le concert solo de Neil Hannon, alias The Divine comedy (le 14 juin), dandy pop qui passera la soirée avec les spectateurs de Fourvière dans le cadre intimiste de l’Odéon.

 

Tour du world

La world music, un des points forts de la programmation de Fourvière, joue cette année la carte du classique avec une soirée brésilienne autour de Gilberto Gil (le 25 juillet), une nouvelle invitation lancée à Rodrigo y Gabriela (le 14 juillet), une nuit indienne avec Anoushka Shankar et Zakir Hussain (le 13 juillet). Sans oublier nos préférés, les bluesmen touaregs de Tinariwen le 23 juillet à l’Odéon.

On sort de la musique et on se rapproche de la danse avec la nouvelle création de cette grande dame du flamenco qu’est María Pagés, Utopía (les 24 et 25 juillet). Danse toujours avec un nouveau chapitre de la longue amitié qui lie le festival à Sylvie Guillem (les 12, 13, 15 et 16 juin), pour une création à partir de chorégraphies signées William Forsythe, Mats Ek et Jiri Kylián (du solide, donc). Dans un tout autre genre, les Nuits de Fourvière accueillent pour la première fois un battle de danse hip-hop le 15 juillet — pour concurrencer L’Original festival, peut-être…

 

Le Bourgeois et le Président

Enfin, Fourvière, c’est aussi du théâtre, et cette année le festival a mis le paquet pour son spectacle d’ouverture en accueillant en première française rien moins que la mise en scène de Denis Podalydès autour du classique de Molière Le Bourgeois Gentilhomme (du 5 au 10 juin à l’Odéon). On est par ailleurs ravi d’apprendre que Michel Raskine proposera une nouvelle création tirée de Thomas Bernhard, Le Président (sous le chapiteau de l’esplanade, du 15 au 28 juin) ; ce sera, petit événement, la première depuis sa « retraite » du Point du Jour. Le festival recevra aussi André Wilms pour deux soirées où il récitera des textes de Robert Walser et Odön Von Orvath, accompagné par la musique de Mahler et Brahms interprétée par l’ensemble Franui (les 1er et 2 juillet).

On n’a pas tout cité, bien entendu, notamment une programmation cirque qui, d’année en année, gagne en richesse et en cohérence, mais d’année en année, le festival gagne en envergure, investissant tous les espaces des théâtres romains, toutes les formes et tous les domaines. On aura à peine assez d’un été pour en faire le tour complet !

 

Christophe Chabert


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