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29/03/2024 date de fin
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Les éboueurs veulent étendre la grève à l’ensemble des agents du Grand Lyon

Pas de surprise au neuvième jour de la grève des éboueurs. Le mouvement a été reconduit. Désormais, l’intersyndicale* attend jeudi et l’entrée dans le mouvement, espère-t-elle, d’autres services du Grand Lyon, appelés également à cesser le travail.     Le dialogue est rompu entre l’intersyndicale et le Grand Lyon. Chacun campe sur ses positions  et …

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Pas de surprise au neuvième jour de la grève des éboueurs. Le mouvement a été reconduit. Désormais, l’intersyndicale* attend jeudi et l’entrée dans le mouvement, espère-t-elle, d’autres services du Grand Lyon, appelés également à cesser le travail.

 

 

Le dialogue est rompu entre l’intersyndicale et le Grand Lyon. Chacun campe sur ses positions  et fait monter les enchères, à coups de déclarations et de menaces judiciaires.

 

 

Lundi, les représentants syndicaux devaient être convoqués devant le tribunal de grande instance pour répondre aux accusations d’entrave à la liberté du travail. Une « bêtise » du président du Grand Lyon, selon eux :

 

 

« Gérard Collomb voulait casser la grève en essayant de nous intimider, mais il a eu la réponse inverse hier. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes pour soutenir le mouvement devant le TGI, et cette assignation ne nous a pas empêchée d’être sur le terrain ce matin ».

 

 

Le référé a finalement était abandonné juste avant l’audience, dans « une volonté d’apaisement » du Grand Lyon. Une « reculade, face à une procédure pas très légale », selon l’intersyndicale.
Mais l’assignation en référé du Grand Lyon risque d’avoir lieu.

 

 

Ce mardi, de « nouveaux dépôt de plainte, référés et procédures disciplinaires » ont été engagés par le Grand Lyon pour mettre fin au blocage des centres de collectes, selon un communiqué de presse de la Communauté urbaine qui fait état, dans les dépôts de Gerland et Villeurbanne, de « cadenas sur les portails, pneus des camions dégonflés (…), entrave physique au départ des camions ».

 

 

Les syndicats s’avouent « indignés par de telles méthodes » :

 

« Ils nous considèrent comme des délinquants ! Mais ce qu’on attend de la fonction publique c’est un respect du dialogue social. A la place de ça, ils préfèrent envoyer des huissiers et la police. »

 

L’intersyndicale concède « en toute transparence » empêcher la sortie de camions transportant des employés intérimaires. Des intérimaires « qu’ils n’ont jamais vus en si grand nombre à Gerland », et dont le recours est perçu comme une « attaque du droit de grève ».

 

 

Face à cette politique « d’affrontement », les syndicats ont rappelé leur unité et le maintien de leurs revendications. Ils ont également dénoncé les propos tenus lundi par le préfet du Rhône Jean-François Carenco, lors d’un point presse. Ce dernier affirme « qu’il (trouve) globalement que les éboueurs du Grand Lyon ne travaillent pas beaucoup ». Une sortie qui fait bondir les représentants syndicaux.

 

En réponse à ces « provocations de toutes sortes », l’intersyndicale a donné rendez-vous jeudi 22, via un préavis de grève étendu, à l’ensemble des personnels du Grand Lyon et à la population lyonnaise. La « seule option qu’on leur a laissé » pour contribuer à la « sauvegarde du service public, dans l’intérêt des agents et des usagers ».

 

Lundi, en marge du Conseil communautaire, Gérard Collomb avait chiffré à 3,8 millions d’euros, le coût des revendications de l’intersyndicale :

 

« Le maintien de la régie dans quatre arrondissements, à Villeurbanne et sur les 12 communes extérieures avec l’absence de travail le samedi coûterait 3,8 millions d’euros, dans le cadre d’un marché assuré par les entreprises privées. Par ailleurs, cela entraînerait l’impossibilité d’assurer le contrôle sur les entreprises travaillant dans le cadre de marché public, le samedi ».

 

 

Impossible, selon le président du Grand Lyon, de répondre à de telles demandes.

 

 

*CGT, UGICT-CGT, FNACT-CFTC, CFDT, FO, FA-FPT, UNSA

 

 

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