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C’est bien beau d’être artiste : #8 Taïni & Strong

Une voix féminine (mais pas que) et quatre garçons plutôt pas trop gauches avec des instruments, Taïni & Strong traîne depuis un peu plus d’un an son rock aux effluves pop sur les scènes de la cité (mais pas que). De l’énergie et du talent à revendre, il n’en fallait guère plus pour soumettre Ambre (la voix) et Alwin (le clavier), à notre questionnaire « Orgueil et Préjugés »

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Votre premier geste artistique ?

Alwin : un entrechat!

Ambre : Eh bien je dirais que c’est la première pensée du matin qui va, en ce moment, au texte que je suis en train d’écrire ou à la mélodie que je vais modifier. Cependant, c’est vrai qu’un entrechat c’est toujours une bonne entrée en matière, même si moi je préfère le pas de bourré(e) !

 

« Je ne pense pas qu’il faille être névrosé pour créer par contre je pense que ça aide à être connu »

Avec lequel de vos parents pensez-vous avoir un problème ?

Ambre : Je ne crois pas à la théorie de l’artiste maudit, en tous cas je ne crois pas aux stéréotypes, selon moi pas besoin d’être torturé pour écrire ou composer. Bon si tu fais du folk ou du progressif, je dis pas… D’ailleurs c’est un peu énervant, souvent les gens pensent ça, et donc pour quelqu’un comme moi qui vient d’une famille complètement équilibrée et qui a vécu une enfance heureuse, ça signifierait que je ne suis pas légitime dans ce métier. Or pour le coup, la pop musique est moins touchée par ce cliché, on ne répond pas à une attente particulière si ce n’est défendre notre musique. Nombreux sont les exemples d’artistes pop qui ont joué du paradoxe entre le propos et la musique, je pense aux Rita Mitsouko notamment. En définitive pour moi il n’y a aucune règle, aucun état plus à même de permettre la création, tout état est intéressant à traiter justement.

Alwin : Ma famille va bien, merci. Je ne pense pas qu’il faille être névrosé pour créer par contre je pense que ça aide à être connu. J’ai d’ailleurs l’impression que de nombreux artistes souffrent d’une névrose beaucoup plus médiatique que médicale. Je veux dire par là que les médias et la société d’une manière générale cherchent à faire rentrer les choses dans des cases et il se trouve que la case névrose est l’une des plus grande dans le milieu artistique. Ceci dit, je travaille ma névrose personnelle en vue d’un succès futur.

 

Quelle pratique artistique trouvez-vous intolérable ?

Alwin : Les interviews par mail. (Ndr : C’est pour ça qu’on parle ici de questionnaire).

Ambre : Bon je cherche la vanne mais ça vient pas, du coup je vais être sérieuse, désolée les gars… Il y a un truc qui m’a choquée et que je trouve intolérable c’est cet artiste qui a attaché un chien sans lui donner à boire et à manger, en le laissant à la vue des visiteurs pour voir la dégradation de cette pauvre bête, là je ne comprends pas le propos artistique, c’est à mon sens gratos et malsain. De la torture qui plus est.

 

Quelle est la plus grosse arnaque artistique ?

Ambre : K-maro, grosse arnaque. Il y en a pas mal, la liste est longue…

Alwin : Pour moi, ce sont les téléréalités « artistiques » d’une manière générale. Certains candidats mériteraient de faire une carrière bien différente de celles que la production leur impose.

Ambre : Et d’autres rester coiffeur ! (Attention j’adore les coiffeurs).

 

Votre pire souvenir en concert ?

Ambre : Il n’y en a pas vraiment eu pour nous, disons qu’on a eu de la chance pour le moment…

 

Quel homme politique serait le plus en phase avec votre travail ?

Ambre : Ha-ha ! La question piège. Eh bien je te dirais aucun pour pas faire de jaloux.

 

Le dernier produit culturel consommé ?

Alwin : Des raviolis Giovanni Rana.

Ambre : Des Happy pop. Le meilleur pop-corn, au cinéma bien sûr… Accessoirement le musée Magritte à Bruxelles, en plus c’est moins cher que les Happy pop !

 

Avez-vous déjà sacrifié votre art pour de l’argent ?

Alwin : Tout est question d’équilibre. Je ne suis pas prêt à vendre mon âme mais il arrive un moment où il faut bien manger et les raviolis ne sont pas donnés… Ceci dit on a la chance d’aimer et de faire de la pop. Il est heureusement possible de cumuler les deux.

Ambre : Ma réponse risque d’être extrêmement longue alors pour éviter de fatiguer tout le monde, je répondrais simplement : non !

 

Et sinon, vous avez un vrai métier ?

Ambre : Oui bien sûr ! Dompteuse de chaise, c’est d’ailleurs grâce à ça que je paye mon loyer.

Alwin : Je suis inséminateur de vache à temps partiel, ça me fait voir du pays.


#Culture

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