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On a déchiffré la carte au trésor

« Le football, c’est pas une science exacte » qu’ils disent. Pourtant, après sa défaite à Montpellier, la septième de la saison, l’Olympique Lyonnais devra suivre un tableau de marche relativement précis. Alors en attendant de retrouver du plaisir, simulons.

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Depuis dix ans, il faut 65 points en moyenne pour terminer à la troisième place de la Ligue 1 et obtenir le dernier billet qualificatif pour la Ligue des champions, objectif sportif mais surtout économique de l’Olympique Lyonnais. Mais si l’on se réfère aux temps de passage à mi-parcours et puisque les plus gros clubs sont dans la course, à l’exception de Bordeaux, le Graal devrait se décrocher plus vraisemblablement autour de 70 points. L’OL compte 35 points, il en reste 54 à prendre.

 

Fort avec les faibles : 29 points

D’ici la fin du championnat, l’OL doit accueillir Dijon, Caen, Sochaux, Auxerre, Lorient, Valenciennes, Brest et Nice et se déplacer sur les terrains de Nancy, Évian et Ajaccio. Le plein rapporterait 33 points. Pour mémoire, lors de la première phase, les Lyonnais avaient obtenu 20 points face à ce groupe de onze équipes, concédant trois défaites (à Caen, Sochaux et Valenciennes) et ses deux seuls nuls (à Brest et contre Ajaccio). Mais avec huit rencontres à domicile, Lyon est bien mieux servi que ses adversaires directs : Montpellier recevra six « petits », Marseille et Lille cinq et le PSG seulement trois. Les Lyonnais se voient donc présenter le menu qui était celui des Parisiens au premier semestre. De bon augure. Avec une tolérance de deux nuls et une défaite, l’OL doit tabler sur un minimum de 26 points. S’il passe en dessous de cette limite, il peut dire adieu à la Ligue des champions.

 

Limiter la casse en terrain hostile : 5 points

Dans cette catégorie, les rencontres compliquées à l’extérieur face notamment aux équipes qui ont prouvé depuis le début de l’année qu’elles pouvaient avoir de l’ambition sur un malentendu. Rennes comme Toulouse (et Montpellier, mais là, bah, c’est trop tard) lorgnent en loucedé sur les contre-performances de l’OL et de l’OM en cherchant à se convaincre qu’ils ne sont pas à l’abri d’un état de grâce. À ces adversaires-là, on peut rajouter Bordeaux et Saint-Étienne. Les Bordelais reviennent doucement mais semblent avoir pris trop de retard pour jouer un rôle intéressant. Ils miseront donc tout sur les soirées de gala. Le classement actuel des Stéphanois (7e à deux points de l’OL) est très flatteur par rapport à leur niveau réel mais n’empêche : malgré les dix-huit ans d’invincibilité à Geoffroy-Guichard, ce genre de match est beaucoup trop particulier pour considérer la victoire acquise, d’autant que les Lyonnais auront tellement plus à perdre.
Dans ce mini-tournoi, 8 points (sur 12) constitueraient une belle cagnotte. Mais on se contentera de pronostiquer une défaite, deux nuls et une victoire (à Sainté ?).

 

Des affiches en bonus : 3 points

L’OL commencera par se rendre à Marseille, le 5 février. Parti piteusement, l’OM est revenu à hauteur de Lyon et a tendance à s’énerver en fin de saison depuis l’arrivée de Deschamps. Trois semaines plus tard, le PSG ne se présentera peut-être pas à Gerland avec les onze meilleurs joueurs du monde, mais avec un entraîneur italien et la culture du résultat qui va avec. Alors si les Lyonnais sont toujours derrière au classement, Ancelotti s’occupera davantage du pied de son sapin de Noël que de sa cime. Et en même temps, si l’étoile s’appelle Tevez, les Parisiens n’auront pas besoin de beaucoup d’opportunités pour faire la différence. Quant aux Lillois, ils reviendront en mars armés du meilleur football de l’Hexagone et surtout l’esprit revanchard après leur humiliante élimination à onze contre dix en Coupe de la Ligue.
Obtenir plus de six points dans cette « golden league » relève du fantasme pour l’OL d’aujourd’hui.
On misera donc modestement sur une seule victoire pour deux défaites : une à Marseille et une face au futur champion, reste à savoir lequel. Mais les bonus seront doublement bons à prendre puisqu’ils le seront au détriment d’adversaires directs.

 

Bilan : pas de titre mais un sprint à 20 millions

Si les footballeurs lyonnais respectent le programme qu’on leur propose ici et prennent 37 points, ils termineront la saison avec 72 points. L’OL a déjà été champion avec une pactole moindre, en 2003 (68 points), mais il y a peu de chance que cela se reproduise cette année, car le rythme est beaucoup plus soutenu qu’il ne l’était cette année-là à pareille époque. En revanche, seul un troisième a fait mieux que 72 points (Auxerre en 2004 avec 75) depuis que la Ligue 1 est repassée à vingt clubs en 2002. Rémi Garde remplirait donc, à moins d’une « catastrophe », son objectif et pourrait même rêver à la deuxième place, celle qui épargne le périlleux tour préliminaire de la Ligue des champions.
L’amour rend aveugle et certains reprocheront à ces prévisions leur pessimisme en ce qui concerne les rencontres face aux équipes de première partie de tableau. On rétorquera que les pronostics sont en revanche très généreux sur les onze matches « faciles ». Mais six d’entre eux se dérouleront lors des six dernières journées : quatre à Gerland pour deux à l’extérieur, sur les terrains d’Évian et d’Ajaccio. L’OL pourrait donc être totalement décroché mi-avril mais coiffer trois à quatre équipes sur le fil et arracher sa qualification pour la Ligue des champions, son prestige et ses 20 millions. Ça n’a peut-être pas la saveur d’un titre, mais ça vaut le coup d’être vécu.>


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